DEEP TIME I
Une première mondiale, 40 jours sous terre hors du temps.
DEEP TIME I
Une première mondiale, 40 jours sous terre hors du temps.
DEEP TIME I
Une première mondiale, 40 jours sous terre hors du temps.

La mission une première mondiale

Pendant 40 jours, 15 personnes au cœur d’une expédition inédite

Durant une période exceptionnelle, une expédition hors du commun, en France : 40 jours sous terre pour apprendre les liens entre nos cerveaux et le temps, et évaluer la capacité de synchronisation fonctionnelle au sein d’un groupe. Il s’agit d’un besoin fondamental pour notre avenir.

Le 24 avril, à 10h30, s’est terminée l’une des plus incroyables expéditions scientifiques humaines de ces dernières années : DEEP TIME « une expérience scientifique exceptionnelle encore jamais réalisée en groupe » nous dit Christian Clot. 15 équipiers venus vivre 40 jours dans la grotte de Lombrives en Ariège, sans accès à la lumière du soleil ni aucun indicateur temporel. « L’annonce de la sortie a été pour les équipiers dont la plupart n’était qu’au 30ème cycle, soit 30 jours pour eux. » Leur dernier jour sous terre a été consacré au rangement du camp et aux nombreux protocoles scientifiques de fin de mission. Cela a aussi permis à l’équipe de commencer à se préparer, psychologiquement, à retrouver la surface. À peine sortis, après plusieurs protocoles menés, les équipiers se sont envolés pour l’ICM à Paris afin de passer les examens IRM qui permettront le comparatif avec ceux réalisés en pré-mission.

Les buts de cette mission : comprendre l’adaptation de la plasticité cérébrale liée au temps, les impacts de la désynchronisation face à une situation nouvelle de vie et la capacité d’un groupe humain à retrouver une synchronisation fonctionnelle, lorsqu’il est plongé dans un univers totalement inconnu et en l’absence de l’un de ses repères majeurs : le temps. « À ce jour, il n’y aucune étude permettant de savoir ce qui se passe réellement dans nos cerveaux en situation réelle au moment du présent. Il y a eu peu d’occasions de mener des expériences scientifiques, dans des conditions aussi particulières que celles-ci », nous rappelle Christian Clot. « Cela nécessite des protocoles expérimentaux bien particuliers, hors des laboratoires, avec des méthodologies novatrices, mais bien éprouvées » selon Stéphane Besnard, l’un des directeurs scientifiques du projet. C’est un succès à plusieurs égards. D’une part, pendant les 40 jours, plus de 50 protocoles scientifiques ont été réalisés, de la génétique aux perceptions olfactives. D’autre part, malgré des conditions environnementales difficiles (10°C et 100% d’humidité constante, sans lumière naturelle ni indicateurs de temps), la conception de la mission a rendu la vie du groupe possible et à montrer l’évolution d’un synchronicités collectives permettant la réalisation des différents travaux de la mission. L’énergie et la volonté de Christian Clot et ses équipiers ont fait le reste. C’est ainsi qu’ils sont arrivés ensemble au bout de la mission avec un certain plaisir et l’envie collective de la poursuivre.

C’est donc pour chaque citoyen.ne qu’a été pensé DEEP TIME. De manière globale et appliquée, ces travaux sont directement en connexion avec plusieurs situations sociales et sanitaires actuelles, mais ils sont aussi des forces d’anticipation d’un proche avenir.

 

Les grands axes de la mission

Des questions universelles à résoudre

À la surface, une trentaine de scientifiques de 12 domaines vont tenter de répondre à trois questions essentielles pour notre avenir, à l’aide des technologies les plus modernes :

– Comment gérer la désorientation, lorsque nous sommes soumis à une situation totalement nouvelle… comme les confinements de 2020 ?

– Comment notre cerveau conçoit et gère le temps en dehors de tout indicateur ?

– Comment un groupe humain peut-il parvenir à se synchroniser, à fonctionner ensemble lorsqu’il se trouve dans des conditions de vie totalement nouvelles ?

Après des années d’études variées, nous avons constaté que, pour bien comprendre la complexité des aptitudes et des fonctionnements humains, il est nécessaire de les étudier en milieu naturel plutôt qu’en simulation, dans un espace restreint et fermé.

L’objectif, ici, est de prouver qu’en situation de pleine anomie et de doute, il est possible d’agir, de créer des projets et surtout d’innover pour aider les humains à mieux faire face à leur avenir, tout en étant placés dans un environnement difficile.

Un défi de taille pour le corps humain et l'esprit

Dans la grotte de Lombrives, en France, 7 femmes et 7 hommes s’enfoncent sous terre pour y vivre en isolement total, durant 40 jours, sans aucun moyen de connaître l’heure (ni soleil ni montre). Une mission au-delà du temps !

Une dynamique d'espoir

En ces périodes troublées, notamment du fait de la crise sanitaire du moment, avoir de l’espoir, construire des projets pour le futur et maintenir la motivation sont fastidieux. Une mission en expédition comme Deep Time devient, alors, porteuse de sens, d’engagements et offre une nouvelle capacité de projection globale.

Deep Time constitue une démonstration motrice pour le grand public qui a besoin de rêves. Nous démontrons qu’il est toujours possible de bâtir de grands projets juste à côté de chez nous, et ainsi croire en l’avenir.

Il existe un parallèle notoire entre les individus du monde entier qui ont dû se confiner dans leur “grotte”, physique et mentale, et les explorateurs qui se plongent dans cette réalité temporelle, au plus près de la nature et des roches.

Une mission d'utilité publique

Projets spatiaux, nouvelles conditions de vie dues aux climats ou à la biodiversité, nouvelles contraintes de travail… voici autant de sujets pour lesquels la mission Deep Time pourra apporter des éléments de réponses. C’est aussi un projet qui parle aux citoyens du monde qui sont nombreux à avoir ressenti une désorientation durant l’année 2020.

Les situations d’anomie temporelle risquent de devenir de plus en plus fréquentes, en raison des crises, de missions volontaires ou de réorganisation de nos habitats sur Terre, surtout dans des zones à forte pression climatique.

Il est donc important de mieux saisir comment le cerveau comprend et gère le temps, et comment des groupes, aussi hétérogènes soient-ils, parviennent à recréer une synchronisation en dehors des indicateurs habituels.

Quelques images

error: Content is protected !!